Départ ce matin pour une balade en canoë à moteur avec plusieurs stops prévus !

Nous demandons si nous devons rechausser les bottes aujourd'hui, César nous dit que non, ce n'est pas la peine, Micka est du coup très heureux 😄.


Voici à quoi ressemble le canoë/pirogue, mode de locomotion encore beaucoup utilisé ici :


En route !


Nous partons donc en direction de Amazoonica, un centre de sauvetage d'animaux sauvages (et dans la mesure du possible, ils essayent de relâcher les animaux dans la nature).

Il faut savoir qu'il est interdit depuis peu de temps en Equateur de posséder des animaux sauvages, et encore moins d'en faire des attractions touristiques. Le gouvernement donne donc à ce type de centre les animaux qu'ils sauvent à certaines pattes malhonnêtes.

Le centre ne fonctionne par contre qu'avec des subventions privées et l'argent qu'il tire des visites, et ce sont des volontaires qui viennent travailler quelques semaines voir plusieurs mois avec les animaux qui permettent que ça fonctionnent !


Nous commençons la visite avec une volontaire française (c'est toujours plus simple, forcément !), et là... c'est le drame !

Il commence à pleuvoir, et ce n'est pas une petite pluie ... Oo

Nous sommes vites complètement gaugés (ou trempés de chez trempés pour ceux qui ne connaissent pas le mot !) de la tête au pied ! Le parcours dans le parc devient une vrai pataugeoire, et ma chaussure gauche sur laquelle j'ai fait un accro lors de la boucle du Quilotoa, en vient rapidement à faire "sploc" "sploc", et nous comprenons encore une fois tout l’intérêt d'avoir des bottes ici !

[Fin de la partie ralage]


Côté animaux, nous avons pu apercevoir plusieurs singes, ara, toucans, tapirs... même un caïman et un anaconda !


Il s'avère qu'un tapir est beaucoup plus gros que ce qu'on pensait !


Chaque animal a son histoire, que la volontaire nous raconte. Certains oiseaux ont eu les ailes cassées, certains singes ont eu des accidents, ont été drogués ou maltraités, d'autres animaux étaient enfermés dans des cages et les touristes payaient pour les piquer à travers...

Certains animaux ne sont plus capables de vivre seuls, et ne sortiront donc jamais du centre. D'autres ont eu le temps de s'habituer au centre, et même si ils ont été relâchés, ils restent dans les parages. Un ara par exemple, a eu le temps de se mettre en couple avec une femelle qui n'a pas été relâché. Il reste donc à l'extérieur de sa cage en l'attendant... (il faut savoir que les Ara sont monogames et se mettent en couple une seule fois et pour leur vie entière).

A l'opposé, un des singes s'est échappé, mais il est tellement malin qu'il a réussi jusqu'à maintenant a déjoué tous les pièges pour le rattraper. Et lorsqu'ils essayent de l'endormir, il retire la flèche et court s'accrocher à la plus haute cime de l'arbre qu'il trouve. Il est certain comme ça qu'ils ne l'attraperont pas !

Certains animaux vivent également en libertés comme une famille de singes araignées qui se baladent sur les cages, ou des tortues !


Nous repartons donc du centre, après avoir vu beaucoup plus d'animaux que la veille ^^'.


Nous remontons dans notre pirogue en direction d'une île où nous devons apercevoir des caimans.

Nous avons la surprise de pouvoir essayer une sarbacane traditionnelle (avec la photo touristique traditionnelle qui va avec):


Nous apercevrons effectivement quelques caïmans qui s'agitent lorsque notre guide leurs jette de la viande crue !


Et nous repartons pour une dernière escale pour aller voir des artisans locaux en poterie et sculpture de balsa.


Retour chez notre hôte où nous ne tardons pas à nous changer (souvenez vous, "sploc", "sploc"...) et Micka demande pour faire un feu de bois puisque nous n'avons plus d'affaires sèches entre la veille et aujourd'hui ! (et pour me remonter le moral parce que je tire la tronche depuis qu'on a quitté le centre Amazoonica). Je suis même obligée de me mettre en short de bain, avec une écharpe en guide de paréo en attendant que ça sèche. Et grand mal m'en a pris d'oublier l'anti moustiques, puisque je me retrouve rapidement couvertes de piqûres de moustiques ! On s'arrête au moment où on atteint les 100 piqûres sur la jambe gauche...

Bon faut avouer tout de même que le feu marche plutôt bien, et même si nos affaires puent la fumée, au moins elles sont sèches !


César nous fait gouter un des fruits de son jardin qui ressemble à une banane :


Vient ensuite l'activité chocolat ! César nous montre comment faire du chocolat à partir des cabosses du jardin !


Alors dans l'ordre, il faut :

  1. dépieuter la cabosse pour ne garder que les fèves et les faire sécher pendant trois jours.
  2. Une première cuisson des fèves
  3. Une étape pour enlever la petite peau des fèves
  4. Deuxième cuisson !
  5. 1ère étape pour moudre les graines à la main !
  6. Mélange avec du sucre glace
  7. 2ème étape dans le moulin


Et c'est fini ! On moule ensuite nos tablettes, un petit tour au frigo et MIAM !

Clairement rien à voir avec du chocolat traditionnel ! On se régale !!!


Le reste de la journée se passera tranquillement, entourés des poules, chiens, chat...