Effectivement la nuit a été compliquée ! Et en plus, on s'est fait avoir : le café et le thé proposés la veille sont en fait payant.

A 5h30, nous sortons du train sans regret pour attendre dans la gare que la frontière ouvre. On se fait aborder en continue car nous sommes proche d'un haut lieu touristique du Vietnam. C'est un peu usant, les hommes sont insistants !

Un peu avant 7 heures, nous partons à la frontière vietnamienne où il y a déjà une grande file d'attente de vietnamiens (nous sommes les seuls touristes occidentaux) qui nous font signe gentillement de passer sur le côté, devant eux. On se dit alors qu'il s'agit surement d'une file pour les travailleurs quotidien et d'une pour les touristes. Nous passons facilement le contrôle, et après la petite photo d'usage entre les deux frontières, nous passons le pont qui nous sépare de la Chine.


Ici, devant la douane de Chine, il y a beaucoup plus de monde qui fait la queue, et encore une fois, on nous fait passer devant tout le monde. C'est tout de même très gênant !

Ça prend ici un peu plus de temps, mais nous passons les contrôles sans encombre. Direction maintenant une banque pour être un peu plus large, même si nous avons déjà des yuans.

Nous attrapons ensuite un taxi et nous lui disons qu'on veut aller à la station de bus. Il nous répond en chinois mais semble avoir compris (à noter qu'on se fait totalement avoir sur le prix). Mais non ! Heureusement qu'on surveille le trajet sur le GPS ! Il nous emmène en fait à la gare. J'avais plus ou moins prévu le coup en téléchargeant la photo d'un bus, nous montrons donc et il comprend son erreur et fait demi-tour (et il faut noter qu'il conduit comme un chacal !).

Nous cherchons donc maintenant à aller en direction de Yuanyang, LA région des rizières en Chine.


A la station du bus, même si on s'y attendait, on est surpris : tout est écrit en chinois et la dame de l'accueil ne parle pas un seul mot d'anglais ... On lui montre en caractère chinois où on veut aller, Xinjie, elle semble comprendre mais nous dit "non". Non ? mais pourquoi ? il y a bien des bus normalement ! Comment on va faire ? On est dépité... personne dans le hall... on n'a pas internet... qu'est ce qu'on fait ?

A force de tourner, Micka trouve une personne qui parle 4 mots d'anglais et moi, j’avais enregistré sur mon téléphone un blog qui parlait d'une ville étape (Nansha) par rapport à notre destination. Nous arrivons alors à comprendre qu'il n'y a qu'un bus le lendemain pour Xinjie (il était peut être déjà plein aujourd'hui), mais pour Nansha, c'est bon ! Ouf !

Nous voilà donc assis dans un bus minuscule où Micka doit avoir 2 places pour caler ses jambes. On n'est même pas à côté car il faut s'attacher et beaucoup de ceintures sont HS. Nous en avons pour 3 ou 4 heures de bus, et nous ne tardons pas somnoler vu la nuit dans le train que nous avons passé !

Et nous ne tardons pas à être arrêté pour un contrôle d'identité, et si les locaux n'ont qu'à montrer leur carte d'identité à l'agent qui est monté à bord, nous devons, nous, descendre du bus pour le contrôle de nos passeports. Nous repartons alors, et un moment plus tard rebelotte ! nous avons le droit à un nouveau contrôle et à une nouvelle descente du bus. Nous avons pour finir droit à un 3ème contrôle, mais seulement dans le bus ce coup-ci.


Niveau paysage, nous sommes en plein campagne, avec des énormes viaducs partout !


Nous avons même droit à un camion renversé sur la voie d'en face (bon j'avoue, moi je dormais, y'a que Micka qui l'a vu !)


Nous arrivons alors sous une chaleur étouffante à Nansha où nous demandons un bus pour la 1ère destination que nous voulions atteindre à la base : Xinjie. On nous répond... "non" ! Quoi ??? Et oui, il n'y a apparemment plus de bus, et il faut donc y aller en taxi ! On nous trouve évidemment facilement un chauffeur, ou plutôt une chauffeuse ! Et oui, c'est bien la première fois dans notre voyage qu'on voit une femme à ce type de poste.

Après avoir trouvé 2 autres personnes pour remplir la voiture (3 à vrai dire, 2 femmes et une petite fille de 5 ou 6 ans). A peine partie, la mère qui est assise à côté de Micka, avec sa fille sur les genoux, demande un sac... c'est mal parti !

Et oui, la petite finit par vomir plusieurs fois, et à chaque fois la mère fait un nœud sur le sac et le jette par la fenêtre... Sympa pour l'environnement -_-'...



Nous arrivons alors à Xinjie où notre chauffeuse nous dépose au bon endroit pour prendre notre prochain moyen de locomotion : un minibus en direction de Duoyishu et notre hôtel. Après moults virages, des montées et des descentes de passager (on se retrouve même à 4 sur les banquettes de 3 parfois), nous arrivons enfin sur le parking qui surplombe le village. Le reste se fera effectivement à pieds, les voitures et autres scooters ne peuvent pas passer car le village est à flanc de montagne et les rues sont étroites, en pente et pleines d'escaliers. C'est un vrai dédale de ruelles que nous découvrons, mais heureusement nous avons rencontré dans le bus 2 français qui sont dans l'hôtel à côté du notre et peuvent donc nous guider.


Dans l'hôtel, il n'y a personne, mais un client chinois qui comprend quelques mots d'anglais, appelle le proprio pour qu'il vienne nous accueillir. Celui-ci arrive alors et nous dit que notre chambre n'est pas prête ! Quoi ?? Il est tout de même 16h30, je suis excédée par la fatigue accumulée depuis la veille, et je me montre très très désagréable, même si Micka essaye de me calmer.

Nous finissons par avoir notre chambre à 17h45, et peut être à cause de mes sourcils froncés, le propriétaire nous surclasse et nous donne une chambre beaucoup plus grande avec vue sur les rizières.

A 19h, nous partons manger dans le restaurant de l'hôtel, à quelques blocs. On n'a pas mangé depuis la veille au soir : on a faim !

La carte n'est pas bien importante, chère, mais on finit par choisir une soupe de nouilles pour moi et des légumes frits pour Micka. Le gérant le fait venir en cuisine pour choisir les légumes, c'est original ^^.

Bon, au final, les plats ne sont pas terribles, mais ce qui l'est encore au moins, c'est le total de la note ! Le gérant a profité de notre naïveté pour faire croire que certaines choses étaient inclus ou pour en rajouter et nous facturer tout ça !


Définitivement, lui, il va se prendre une mauvaise note sur booking ! Cette longue journée se finit enfin ! Et nous nous couchons avec soulagement !