Pouah ! Que de transports pour nous rendre à notre première étape chinoise.

Depuis Hanoï, nous avons fait : 🚕 🚆 🚕🚶🇻🇳🛃🇨🇳🚶🚕🚌🚕🚐

Et le dépaysement est grand !


Partie 1: L'arrivée


Déjà dès nos premiers pas au passage de la frontière, les gens qui font la queue nous font signe de passer devant. On grille donc une trentaine de personnes qui font la queue pour sortir du Vietnam, puis une autre cinquantaine (au moins) qui font la queue pour rentrer en Chine. On est pas très à l'aise de la situation mais bon... Ça semblait un truc normal ici. Il y a peut être une règle "les blancs d'abord" qu'on n'a pas vu 🤔

En tout cas, cette frontière n'est pas beaucoup emprunté par des occidentaux (on en a vu aucun), vu comme on était matés de bas en haut.

Le douanier chinois m'a demandé si Céline était ma femme avec un sourire plein d'espoir 🤣. Il a été déçu que je dise oui et m'a répondu un "good luck" énigmatique 😁


Autre point auquel on a était confronté dès le début et que je me dois de confirmer une bonne fois pour toute : Ouais, les Chinois crachent tout le temps et partout. C'est assez surprenant. Et mignon. (Non je déconne, c'est dégueulasse^^). On ne peux pas poser nos sacs par terre. Et ces raclements de gorges... Ça me rend presque admiratif.


Il faut savoir que personne ne parle anglais. Mais même pas des mots simples genre "go" ou "when" ou "eat", "restaurant", etc...

On se dit que c'est peut être parce qu'on est dans un coin vraiment peu touristique et que plus tard ils auront peut être des notions même ultra basiques qui peuvent aider 😀.


On s'est donc retrouvé à la gare routière de Hekou pour prendre des billets de bus où c'était l'incompréhension totale.

Je tente un " Ni hao. Yuanyang ? " La femme nous regarde, dubitative et répond un truc en chinois en faisant non de la tête. On tente un nom d'une autre ville pas trop loin. Idem

- "do you speak English?". Pas de réponses.

Bon... Ben... Voilà^^ on fait quoi maintenant hein?🤣🤣

On avait pas rien préparé et d'après les quelques blogs de voyageurs qui etaient passé par là, il était sensé y avoir un bus. Tout est écrit en hiéroglyphes chinois, on comprend rien.

On demande à des gens autour de nous si quelqu'un parle anglais : personne. On n'était pas dans le 💩.

Bref, au bout d'un long moment, on trouve quelqu'un qui connait le basique du basique en anglais (3 ou 4 mots). Elle vient avec nous et repose la question à la femme des billets qui s'énerve et lui dit un truc qui n'a pas l'air si gentil que ça. La traduction ? "Toum Oro". On comprend qu'il y en aura un que demain... On est dég, on a pas internet, Google trad en hors ligne fait n'importe quoi.

Comment on s'est sorti de ce pétrin ? Super Céline a trouvé une autre ville sur la carte qui semblait plus grosse et qui se rapprochait de notre destination. Eurêka, on arrive à le prononcer et la femme nous montre un passeport. Victoire !🤣 On partira une demi heure plus tard dans un minibus.


Sur la route, on s'est fait contrôlé par des barrages policiers plusieurs fois. Contrôle d'identité à chaque fois. Comme on est les seuls étrangers, on a le droit à un contrôle complet au "poste" (petite table en bord de route et gros fusils^^). Aucun problème, on reçoit des "welcome to China".


Arrivés à Nan-Sha, ce fut la galère pour savoir comment rejoindre la ville où on voulait aller. Personne qui parle anglais. Et encore plus compliqué pour se faire comprendre sur le prix.


Tout est bien qui finit bien, on finira par arriver à destination ! (Avec des gens qui vomissent, j'y reviendrai)


Partie 2: Yuanyang.


En fait, Yuanyang c'est la "région" des rizières. Nous on était dans un petit village à Dioyshu. On doit être en hors saison car il y a plein d'auberges vides.


Le décor est impressionnant, on avait jamais vu ça : des vallées et flans de montagnes remplis de terrasses pour faire pousser du riz. Mais vraiment à perte de vue. C'était sublime. Incroyable de voir à quel point c'est étendu et surtout à quel point tout se fait manuellement. On aperçoit les mini villages par ci par là dans les rizières.


Partie 3: remarques et questionnements.


Vraiment, c'est dingue. Tout se fait "à l'ancienne", sans aucune technologie de quoi que ce soit. Ils descendent de la montagne avec leur sac sur le dos et remontent chargés comme des mulets. La zone est vraiment pauvre. Et dire qu'on achète notre riz vraiment pas cher en fin de chaîne, c'est bizarre.


Un truc nous a impressionné aussi, c'est les femmes. Elles ne sont pas contraintes à des boulots de femmes (comme on peut le voir : ménage, etc...). Ici, on les voit partout : Maçonnerie, elles portent des kilos de briques, creusent, s'occupent du bétail, etc... C'est même des femmes qui font taxi, ce qui nous a fait bizarre car on s'était pas rendu compte que c'était la première fois depuis notre voyage.


Ensuite, autre point marquant ici : on dirait qu'ils ont TOUS le mal des transports. C'est assez hallucinant le nombre de personnes qui dégueulent en voiture ou bus^^ Entre les raclemende gorge, les crachats et les vomis, vous imaginez l'ambiance 🤢. Et ça parrait normal encore une fois. Personne ne réagit, des sacs plastiques sont à disposition, no soucis! Et puis après, on ferme le sac à vomis vite fait bien fait que l'on jette par la fenêtre de la voiture, sur la route (souvenirs de l'Indonésie).


Et oui, ici comme au Vietnam (et en partie au Nord Pérou), les gens se foutent qu'il existe des poubelles. On jette par terre, à côté de là où on crache, on ouvre la fenêtre, dans les caniveaux. C'est rempli de plastique de toutes les couleurs. C'est dommage.


Enfin, la Chine étant tellement grande et composées de grandes régions totalement différentes, les minorités que l'on voit ici dans le Yunnan avec leurs coutumes (par exemple les femmes qui travaillent) ne sont peut être pas à généraliser pour toute la Chine.


[Musique de la série Bref]


Bref, c'était Yuanyang, endroit incroyablement rempli de rizières, et ce fut une entrée en matière "sportive"... (Et c'est pour ça qu'on a signé !)