La nuit a été fraîche 🥶 ! Enfin juste pour moi en fait, je suis vraiment malade 🤧


Au réveil, nous apprenons qu'une des brebis a mis bat dans la nuit de jumeaux mais qu'un des deux est mort-né. C'est une grande tristesse pour la famille, surtout pour Flavia qui s'en veut de ne pas avoir veillé la brebis toute la nuit, et pour Boris, le fils de David et Flavia.

David nous explique qu'ils ont acheté les brebis en 2021, en plein pendant le Covid, surtout pour s'occuper un peu pendant cette longue période de confinement et pour tenter d'aider Boris qui a très mal vécu cette période. Ca a effectivement été bénéfique pour lui, il s'est beaucoup attaché aux animaux.

David en profite pour nous expliquer qu'ils ont été coupé de la terre ferme pendant presque deux ans : aucune liaison en bateau, même pour l'alimentaire. Ils ont du coup vécu avec seulement ce qu'ils font pousser sur l'île : patates, quinoa, maïs, carottes, et c'est à peu près tout ! Ils n'avaient plus d'huile, de sucre, etc... 😶

Concernant l'école, il a fallut passer à l'école virtuelle : compliqué quand on ne sait pas se servir d'un PC, qu'on ne connait pas internet, et qu'on n'a même pas de smartphone !

Boris a du coup passé une année sans école, avant que la famille puisse s'équiper et apprendre comment se servir de Zoom et de tout le reste.

Par contre pas de connexion à la maison : il fallait à chaque fois grimper sur la colline pour capter un peu de réseau, une vraie galère... 😣 David nous dit qu'il y avait beaucoup de papa en train de marcher dans les champs à la recherche d'une barre de réseau 😅

Quelle vie, ça nous semble presque irréel ! 😮


Après le petit déjeuner, nous allons voir les brebis et l'agneau qui vient de naître


Comme je suis malade, David nous propose une activité à la maison plutôt que d'aller nous balader dans les champs : le lavage du quinoa.

C'est sa maman qui nous montre comment ils procèdent encore sur l'île (même si des process automatisés existent sur le continent).

Le quinoa juste cueillis n'est pas bon à la consommation : le goût est piquant, c'est pour ça qu'il faut le préparer et le nettoyer afin de pouvoir le manger.

La première étape consiste à le ''malaxer" afin d'enlever la coque qui entoure les graines.

Ils disposent du coup le quinoa dans un bac en pierre et vont venir l'écraser doucement avec une grosse pierre :


La maman nous fait tester le malaxage, et nous sommes surpris de voir à quel point c'est physique et comme elle maîtrise malgré son âge avancé ! Il faut une heure de malaxage pour préparer le quinoa, c'est super long !


Après ça, il faut le rincer longuement afin d'écarter les coques des grains :


C'est une sacré misère à faire ! Pfiou pfiou... ça fait bizarre de voir toutes ces étapes, alors que nous on achète notre sachet de quinoa tout prêt au supermarché 😶


Après ça nous avons un petit moment de temps libre avant de déjeuner.

Sandy part se coucher un moment, elle est toujours malade et pas en grande forme non plus, Micka lui essaye d'aller aider David et son papa à la construction d'une cabane qui à terme abritera un élevage de cochons d'Inde et pendant ce temps moi je prends le soleil 🌞


David nous fait alors remarquer qu'il y a un cercle autour du soleil. Hein ?! Un cercle 🤨 ?


On lève la tête, et woooh !


Phénomène appelé "Inti cancha" par les locaux, ou halo solaire (merci Google pour l'info une fois qu'on a eu internet ^^). C'est à priori plutôt régulier sur l'île, mais c'est une première pour nous !


Après le repas nous partons avec David pour l'autre côté de l'île pour prendre le bateau. Comme je suis toujours HS, David propose de porter mon sac, et ce n'est carrément pas de refus 😅

Sur le chemin, BIM ça ne loupe pas... gros mal de ventre 😣 qui me vaut un arrêt express entre deux buissons 🙈

Bon après ça va mieux, et le chemin n'est pas difficile, on arrive à bon port et dans les temps pour prendre le bateau !

Nous disons au revoir à David, et c'est parti pour la côte ! Au bout d'une heure nous sommes de nouveau sur la terre ferme. Nous attrapons un taxi pour nous rendre au terminal de bus le plus proche, puis nous montons dans un collectivo pour une heure de trajet avant d'arriver à Puno.

Il est 16h lorsque nous arrivons en ville, et notre bus est à 22h... ça va être long !


Nous nous calons dans un petit café chez une mamie. Il fait froid à l'intérieur, mais on est tranquille dans des canapés plutôt confortable. C'est pas si mal pour attendre !

Vers 20h nous partons au terminal de bus sous un énorme orage 🌩🌩🌩

Et puis nous finissons par enfin pouvoir monter dans le bus ! La journée a été longue encore une fois, espérons que nous allons arriver à dormir un peu !